Technologies Web synchrones et multi-dispositifs
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L’objectif du TP est de mettre en place “l’enveloppe” d’une application Web avec un serveur Node/Express léger, et un framework JS côté client. Pour l’UE le client sera développé avec React, mais la “stack” que nous allons voir dans ce TP serait peu ou prou la même pour Angular ou Vue.
Nous allons voir :
Ce TP fera l’objet d’un premier rendu individuel et d’une note binaire (PASS/FAIL). Voir les critères d’évaluation en bas de la page.
Vous ferez le rendu sur la forge.
Créez un projet git sur la forge dès maintenant. Remplissez le champ Tomuss associé.
Installer Node et Express si ce n’est pas déjà fait. Si c’est le cas, pensez à les mettre à jour.
Selon votre OS, la version de node et d’Express que vous allez installer, il sera peut être nécessaire d’installer express-generator
qui gère le “cli” d’Express (la possibilité de l’invoquer depuis la ligne de commande). Installez le globalement avec npm ou yarn.
Pensez régulièrement à ajouter les fichiers qui n’ont pas à être versionnés à votre .gitignore (a minima : node_modules & dist)
Créez un projet node (yarn init
), en le liant à votre dépôt Git sur la forge. Structurer votre projet en :
server
qui contiendra le code Nodejs + Express côté serveurclient
ou src
qui contiendra le code React côté navigateurPoussez ce projet sur la forge.
Voici le coeur d’un serveur Express.
const express = require("express");
const app = express();
const port = process.env.PORT || 3000;
const mockResponse = {
foo: "bar",
bar: "foo",
};
app.get("/api", (req, res) => {
res.send(mockResponse);
});
app.get("/", (req, res) => {
res.status(200).send("Hello World!");
});
app.listen(port, function () {
console.log("App listening on port: " + port);
});
Installer express yarn add express
, puis ajouter un script au package.json qui permette de lancer votre serveur avec la commande
yarn run start
"scripts": {
"start": "node server/index.js",
"test": "echo \"Error: pas de tests pour le moment\" && exit 1"
}
Vérifier que le serveur fonctionne et versionner.
Nous verrons plus en détail le fonctionnement de React lors de la prochaine séance. Pour le moment nous allons créer un projet simple. Nous utiliserons Typescript plutôt que du JavaScript au passage.
yarn add --dev typescript
Installons react et react-dom, ainsi que les déclarations de type pour Typescript.
yarn add --dev react-dom react @types/react-dom @types/react
Dans votre dossier client (client
), créer un index.html
.
Ce sera le seul fichier HTML du projet, il sera “peuplé” dynamiquement par React.
<!DOCTYPE html>
<html lang="en">
<head>
<meta charset="UTF-8" />
<meta
name="viewport"
content="width=device-width, initial-scale=1, maximum-scale=1"
/>
<meta http-equiv="X-UA-Compatible" content="ie=edge" />
<title>React TP1</title>
</head>
<body>
<div id="root"></div>
</body>
</html>
Dans le même dossier nous allons créer un premier composant React, on l’appellera index.tsx
:
import * as React from "react";
import * as ReactDOM from "react-dom";
const Index = () => {
return <div>TIW 8 TP1!</div>;
};
ReactDOM.render(<Index />, document.getElementById("root"));
Installer Webpack en dev (pas la peine d’avoir les dépendances pour le déploiement) :
webpack
(Le bundler)webpack-cli
(Command Line Interface pour lancer les commandes webpack)Installez également le module html-webpack-plugin pour faciliter la création de fichier HTML avec Webpack.
yarn add --dev ts-loader css-loader html-webpack-plugin mini-css-extract-plugin source-map-loader webpack webpack-cli
Même si les dernières versions de webpack peuvent fonctionner sans fichier de configuration (avec des défauts), vous aurez de toutes façons à spécifier une config dans ce TP. Mettez donc en place un fichier webpack.config.js
avec une configuration minimale (entry, output), que vous allez modifier par la suite.
Dans ce fichier de configuration, pointez vers le point d’entée React (le fichier index.jsx) et indiquez ou l’appliquer (template: "./client/index.html"
). Ci-dessous une partie de ce fichier, qui sera complétée par la suite :
const HtmlWebPackPlugin = require("html-webpack-plugin");
const path = require('path');
const htmlPlugin = new HtmlWebPackPlugin({
template: "./client/index.html",
filename: "./index.html"
});
module.exports = (env, argv) => {
console.log(argv.mode);
return {
entry: "./client/index.tsx",
output: {
path: path.join(__dirname, 'dist'),
filename: "bundle.js"
},
plugins: [htmlPlugin],
module: {
rules: [
{
...
}
]
}
};
};
React s’appuie “normalement” sur JSX pour lier la logique de rendu, la gestion d’évènement et les changements d’états pour un élément donné. Ces éléments seraient normalement séparés entre langages et technos différentes. Babel permet de traduire ce code (et au passage de transformer du ES6 en ES5).
Nous allons reprendre la même logique mais avec du Typescript (un fichier typescript simple se termine en .ts, nous allons créer des .tsx). JSX, Typescript ou TSX ne sont pas interprétés par les navigateurs, nous devons donc le “traduire” ou transpiler en HTML+JS pour que le code devienne compréhensible.
Nous avons normalement déjà installé les dépendances typescript, reste à installer un dépendance (de développement) pour l’intégration à Webpack: ts-loader
Configurez le transpileur Typescript à l’aide d’un fichier tsconfig.json
à la racine de votre projet, en indiquant les pré-configurations utilisées pour le reste du projet.
{
"compilerOptions": {
"jsx": "react",
"module": "commonjs",
"noImplicitAny": true,
"outDir": "./dist/",
"preserveConstEnums": true,
"removeComments": true,
"sourceMap": true,
"target": "es5"
},
"include": ["client"],
"exclude": ["node_modules", "**/*.spec.ts", "**/*.test.ts"]
}
Il faut spécifier à Webpack la transpilation des fichiers .ts et .tsx du projet lors du build.
Cela se fait dans le fichier webpack.config.js
:
module.exports = {
module: {
rules: [
{
test: /\.(ts|tsx)$/,
exclude: /node_modules/,
use: {
loader: "ts-loader",
},
},
],
},
};
Il faut aussi spécifier à votre bundler (Webpack) comment résoudre les liens vers les modules, il faut lui dire de quelles extensions de fichier rajouter et dans quel ordre les traiter. Pour cela on utilise la directive resolve de webpack.
resolve: {
extensions: [".js", ".jsx", ".json", ".ts", ".tsx"],
},
Il faut maintenant assembler le code React.
Dans package.json
ajouter une commande build
(dans scripts
)
"scripts": {
"build": "webpack --mode production"
}
Cette commande doit vous générer un fichier HTML et un fichier JS dans dist
.
Il faut maintenant dire à Express où aller chercher le contenu.
Pour cela il faut lui dire que sa route ‘/’ est maintenant dist/index.html
Rajouter les constantes suivantes (selon vos noms de fichiers et de dossiers) :
const path = require("path");
const DIST_DIR = path.join(__dirname, "../dist");
const HTML_FILE = path.join(DIST_DIR, "index.html");
// TODO Modifier la route '/' pour qu'elle pointe sur HTML_FILE
Nous allons aussi rajouter la commande suivante dans package.json
pour distinguer un build de dev et un de production.
"dev": "webpack --mode development && node server/index.js",
Pour que Express trouve plus tard son chemin “de base” et les fichiers statiques générés par Webpack (images, css…) rajouter la ligne suivante:
app.use(express.static(DIST_DIR));
Installez le module file-loader
(toujours en dev).
Et rajoutez la règle suivante dans webpack.config.js:
pour que webpack place les images dans un dossier /static/
.
{
test: /\.(png|svg|jpg|gif)$/,
loader: "file-loader",
options: { name: '/static/[name].[ext]' }
}
Note: depuis Webpack 5, vous pouvez préférer Asset Modules qui évite d’utiliser un loader externe.
Il faudra les importer dans vos composants. Voici comment cela se fait au sein d’un composant React:
// Import de l'image
import LOGO from "./logo.png";
// Utilisation
<img src={LOGO} alt="Logo" />;
Pour que l’import marche, il faut spécifier à Typescript et Webpack de traiter les images comme des modules:
index.d.ts
qui contient la définition des modules/types associé aux extensions de fichiers :declare module '*.png';
declare module '*.jpg';
tsconfig.json
, modifier la ligne d’include en rajoutant le fichier créé : ["client", "index.d.ts"],
Nous allons utiliser une bibliothèque dérivée de Tailwind CSS qui fonctionne bien avec React: Windmill React UI. Cette bibliothèque fournit des composants, mais permet aussi de s’appuyer sur Tailwind pour la création de nouveaux composants/widgets.
Pour vérifier que votre code se conforme aux bonnes pratiques, nous allons utiliser eslint, et son plugin react.
Pour créer votre fichier de configuration eslint
taper yarn run eslint --init
votre configuration devrait ressembler à cela
✔ How would you like to use ESLint? · style
✔ What type of modules does your project use? · require
✔ Which framework does your project use? · react
✔ Does your project use TypeScript? · Yes
✔ Where does your code run? · browser
✔ How would you like to define a style for your project? · guide
✔ Which style guide do you want to follow? · standard
✔ What format do you want your config file to be in? · JSON
Vous pouvez tester eslint à la “main” avec
yarn run eslint client/*.tsx
Ajouter ensuite eslint à Webpack. Installez le module eslint-webpack-plugin
en dev. Importez le dans votre webpack config et rajouter les lignes suivantes au blog plugin. eslint se lancera maintenant lors du build (vous pouvez rajouter une erreur dans votre index.tsx et tester le build).
plugins: [
...,
new ESLintPlugin({
extensions: ["js", "jsx", "ts", "tsx"],
}),
],
Afin de rendre notre application disponible sur le Web, nous allons la déployer sur Heroku. Suivre le guide de Heroku pour déployer une application via git : https://devcenter.heroku.com/articles/git#creating-a-heroku-remote
Pensez à bien committer avant de pusher sur heroku.
N’oubliez pas de désactiver l’option watch
de webpack si vous lancez Webpack en --mode production
voir ici.
Créer deux composants basiques sans aucune logique. Le premier affichera un titre. Le deuxième affichera des images prises dans un dossier statique.
On placera ces composants dans un dossier components
.
import React from "react";
import ReactDOM from "react-dom";
import Header from "./components/Header/index.jsx";
import Content from "./components/Content/index.jsx";
const Index = () => {
return (
<div className="container">
<Header />
<Content />
</div>
);
};
ReactDOM.render(<Index />, document.getElementById("root"));
Installez l’extension React Developer Tools dans votre navigateur préféré. Inspectez l’application.
Le TP est individuel. Il est évalué sur une base binaire PASS/FAIL et compte pour 10% de la note de Controle Continu (CC) totale. Il est à rendre pour dimanche 19 23h59.
Les critères d’évaluation sont les suivants pour avoir un PASS (=20), si un des critères n’est pas rempli c’est un FAIL (=0):
git clone
sans aucune modificationyarn run build
construit le projetyarn run start
lance le serveur.eslint
ne retourne pas d’erreurIl est possible d’automatiser votre déploiement sur Héroku dès que vous mettez à jour votre code sur la forge.
Pour ce faire, on va configurer une CI/CD (Continuous Integration/Continuous Deployement) sur la forge.
Pour pouvoir mettre en place cette CI de façon propre, il vous faudra un compte Héroku et accéder directement au Dashboard Heroku.
Depuis le dashboard, cliquez sur New
> Create new App
et saisissez un nom pour votre application, et conservez le pour la suite. Dans les bonnes pratiques, on créé un projet par environnement donc il n’est pas rare de voir un projet dev
, staging
et prod.
Une fois que cette étape est réalisée, accédez à la page des settings et bas de celle-ci vous devriez trouver un champ API Key
, copiez et conservez la valeur de ce champ, on va en avoir besoin juste après.
À la racine de votre projet, créez un fichier .gitlab-ci.yml
. Ce fichier sera repéré par Gitlab et sera interprété, vous pourrez vérifier que Gitlab l’a bien pris en compte en regardant les “Jobs” dans votre projet dans l’onglet “CI/CD”.
Dans ce fichier vous allez ajouter ceci:
image: node:latest
before_script:
- apt update -qy
- apt install -y ruby-dev
- gem install dpl
stages:
- dev
dev:
type: deploy
stage: dev
image: ruby:latest
script:
- dpl --provider=heroku --app=$HEROKU_APP_DEV --api-key=$HEROKU_API_KEY
only:
- develop
C’est la configuration de notre Runner Gitlab, la machine virtuelle qui va se charger de déployer notre code.
On précise son image, et avant son exécution, on lui demande d’installer dpl, un outil de déploiement issu de travis dont la description est dispo ici si vous êtes curieux.
Ensuite, pour le stage dev
, on lui demande d’exécuter les commandes dans la partie script
mais de déclencher cette étape UNIQUEMENT sur la branche develop
de votre projet sur la forge.
Dans le script, on se sert de variables d’environnement: HEROKU_APP_DEV
et HEROKU_API_KEY
.
Ces variables, vous devez les préciser dans votre repo la forge: Settings
> CI/CD
> Variables
> Expand
> Add variable
.
Ajoutez la variable HEROKU_API_KEY
qui a pour valeur la clé d'API
que vous avez conservé plus haut.
Ajoutez la variable HEROKU_APP_DEV
qui est le nom de votre application de dev sur le dashboard Héroku.
Une fois que tout ça est mis en place, si vous mettez à jour le code sur votre branche develop
, vous pourrez voir qu’un Job
se lance, et quand celui-ci est terminé, votre code sera dispo sur Heroku ! Regardez les logs du runner pour avoir plus d’infos et notamment l’url de votre page.